Critiques, articles de presse et avis sur Mal Tiempo, Nullarbor et Bluff, roman de l'écrivain David Fauquemberg

Articles de presse et critique sur David Fauquemberg : Nullarbor, Mal Tiempo


David Fauquemberg excelle à faire du paysage le personnage principal de son récit, en rendre sa violence et sa beauté, à faire vibrer sa présence et sa sauvagerie. Certaines scènes coupent le souffle par l'intensité physique des images qu'elles produisent.
Mais, au-delà de ce plaisir de lecture, Bluff est un roman d'aventures singulier, dont la poésie est le moteur et la sagesse des anciens Polynésiens le sens et le trésor. (...)
Le roman prend alors une dimension spirituelle qui ajoute à la beauté de l'ensemble.
Critique complète : www.telerama.fr/livres/bluff,n5504728.php

Michel Abescat, Télérama

Bluff, c'est la fin de la route du sud de la Nouvelle-Zélande. Après, il n'y a plus rien que la mer. Et c'est un formidable combat contre le monstre océan que va livrer le jeune Frenchie, en compagnie du pêcheur Rongo Walker et de son second, le géant tahitien Tamatoa. David Fauquemberg a le souffle épique, en harmonie avec les rafales de l'hiver austral. (...) Son récit devrait rejoindre la mythologie des grandes aventures de mer de Conrad, London et les autres.

Yves Viollier, La Vie.

Un roman absolument lumineux, d'une grande beauté.
https://www.youtube.com/watch?v=Ch4gNERJMdQ

Xavier de Marchis, "Les libraires aiment", Télématin

Marins d'eau salée ou amoureux platoniques de la mer, tous les lecteurs s'y frotteront avec effroi et délectation

Anne Lessard, Le Télégramme

Je l'ai lu en une nuit : vraiment, super bouquin !
https://www.rtbf.be/auvio/detail_bluff-une-fiction-sur-la-peche-a-la-langouste-dans-l-hemisphere-sud?id=2315435

M. Defranne, RTBF

David Fauquemberg déroule une vaste fable aux allures de roman initiatique, de roman océanien, entrecoupé de monologues où des personnages secondaires donnent de la voix. (...) Ce sont ces quatre monologues qui donnent à ce Bluff toute sa dimension chorale, aux délicats contrepoints.
Un style qui fait mouche, liant le réalisme à la poésie la plus prenante. (...) La magie des noms ajoute au charme de ce récit qui rend hommage à l'ancestrale culture maorie.
Un superbe quatrième roman !

Thierry Clermont, Le Figaro Littéraire

Il faut aller au creux de ce livre envoûtant.

Le Monde des livres

Un formidable roman de mer.
Les romans de mer fascinent quand ils sont réussis. Ils emportent sur des eaux où la plupart d'entre nous n'oserions pas nous aventurer. Le faire par procuration et éprouver la fraternité simple qui règne sur un bateau où la vie de chacun dépend des autres est davantage qu'un plaisir : une exaltation. Bluff offre cela, et même davantage. (...)
Bluff n'est pas seulement un roman au présent qui convoque dans l'urgence les hommes face au danger. Il est aussi la réécriture, sur la surface à la fois mouvante et inchangée des océans, de faits anciens sur lesquels se reposent les marins d'aujourd'hui pour ne pas s'égarer.
Le lecteur ne s'égare pas non plus, conduit d'une main sûre par un écrivain qui trace le chemin à la perfection vers une existence apaisée en harmonie avec la nature - mais seulement après avoir traversé les tempêtes, épreuves initiatiques.

Pierre Maury, Le Soir

Un splendide roman épique et poétique.
Bluff nous saisit dès ses premières pages et nous transporte, avec ses trois protagonistes pétris d'humanité, dans un monde sauvage, par sa nature, et pénétré de sagesse ancestrale.
Pas besoin d'être accro à la mode des récits de voyage, ni de raffoler des romans de mer en général, ou de s'intéresser à la pêche à la langouste en particulier, pour se trouver immédiatement captivé par ce roman qui est moins d'évasion que d'invasion, nous prenant illico par la gueule dès notre entrée dans l'Anchorage Café sur le port de Bluff.
(...)
Roman de mer, oui, comme Typhon de Joseph Conrad, roman de pêche aussi comme Le Vieil homme et la mer d'Ernest Hemingway : tel est Bluff. Mais à l'égal de ceux-là, roman symbolique, roman-fable impliquant les travaux et les jours des pêcheurs de Polynésie, navigateurs aux étoiles depuis des millénaires ; roman initiatique aussi.
Critique intégrale sur le site de Médiapart : https://blogs.mediapart.fr/jean-louis-kuffer/blog/060118/david-fauquemberg-ressaisit-le-parler-de

Jean-Louis Kuffer, Mediapart.

David Fauquemberg, dans le sillage de Melville, Slocum ou Bruce Chatwin.
Ecrivain rare, exigeant, (...) David Fauquemberg est l'homme des voyages au long cours, du dépaysement total au sens fort du terme. (...) C'est la fin d'un monde traditionnel (...) que célèbre l'écrivain hauturier dans ce beau livre, porté par un style inspiré, lyrique.

JC Perrier, Livres Hebdo.

Après l'avoir accompagné à la guitare de Jerez à New York, Melchior tente de rendre compte de la trajectoire météorique de Manuel El Negro, cantaor gitan imaginaire de la seconde moitié du XXe siècle. S'il donne à voir la vie éclatante et brumeuse de son ami d'enfance, ses inconséquences et ses contradictions, le narrateur dessine également en creux son portrait, celui d'un petit garçon "payo" entêté, amoureux de l'art flamenco. De ce double regard, intérieur et extérieur au quartier de Santiago, David Fauquemberg fait un roman gracieux, furieux et admirablement agencé. Aussi précis dans ses transports que dans ses descriptions, il ne lui faut que quelques pages pour harponner son lecteur.

En 2009, à la parution de Mal Tiempo, David Fauquemberg confirmait avec beaucoup d'ambition littéraire qu'il n'était pas que l'auteur d'un joli succès - Nullarbor (Hoëbeke, prix Nicolas Bouvier 2007). Avec ce troisième roman, il creuse un peu plus un sillon romanesque qui lui appartient, où les personnages semblent participer activement au style et au rythme de la langue. Malgré un important travail documentaire, ce texte fiévreux, habité, n'a rien d'un essai ethnologique ou musical. Il se glisse entre le rêve et la réalité. Un territoire d'émotions communes, tangibles, réelles, à l'image de la musique des Gitans d'Andalousie (dont la représentation romanesque avant Manuel El Negro se cantonnait à des scènes de genre ou de détail).

David Fauquemberg voulait "jouer le flamenco" avec ce livre ; il en livre une interprétation qui pleure et qui rit, enivrante et saisissante.

Entretien et critique sur le site du Monde : http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/10/03/david-fauquemberg-ecrire-flamenco_3488993_3260.html

Nils Ahl, Le Monde des Livres

Il faut lire Manuel El Negro de David Fauquemberg. Parfois la littérature vous oblige, vous fait dévier de votre chemin tout tracé et s'impose à vous comme une évidence. Ce roman est une évidence. (...) Quand la littérature parle au corps, lorsqu'elle aboutit à des sensations physiques : frissons, spasmes, pulsations, peu importent les symptômes, vous savez que ce que vous tenez entre les mains n’est pas un simple objet de consommation culturel, mais bien une œuvre d'art.
Le roman de David Fauquemberg est limpide, il coule clair comme la lumière qui traverse les ruelles des barrios d'Andalousie, où la rue accouche des voix, des chants, des rythmes. (...)
Avec une générosité peu commune, l'auteur nous entraine à sa suite, mais sans ménagement, à la façon des gitans, en nous tirant par le col, au milieu du tumulte, des saouleries, des amitiés qui ne durent parfois que quelques heures, mais qui sont autant de pics d'intensité. Fauquemberg écrit en musicien, le style virevolte, trépigne mais retombe toujours sur ses jambes, sur le rythme : les douze temps du flamenco que l'auteur marque avec la rigueur d'un métronome.
Jamais je n'avais lu un livre qui serve aussi bien la musique, ce roman est une vaste partition, un tourbillon de parfums, d'images, éclairé par des moments de grâce inouïes : le duende, la beauté à l'état pur dont parle si bien Federico Garcia Lorca. Le récit ne faiblit jamais, ne baisse pas la garde jusqu'au paroxysme final qui m'a fait monter les larmes aux yeux. Manuel El Negro est une ode à l'art, ce long apprentissage, cette quête éperdue entre frustration et émerveillement. C'est aussi un hommage au peuple gitan, hommage absolument nécessaire en cette période de crispations identitaires et de préjugés nauséabonds.
Manuel El Negro sonne déjà comme un classique et la flamme qu'il allume en nous, n'est pas prête de s'éteindre.
Chronique intégrale : http://culturebox.francetvinfo.fr/nous-laminaires/2013/11/03/le-temps-des-gitans.html

Julien Delmaire, Tropismes (France O)

Une histoire d'amitié, d'amour, de trahison, qui emprunte à la réalité même du flamenco.
Ce que ce roman traduit avec justesse, c'est ce qu'il en coûte de tutoyer les anges, d'atteindre cette grâce, surtout pour les chanteurs qui donnent leurs tripes, que ce soit sur scène ou dans de simples fêtes improvisées jusqu'au bout de la nuit.
David Fauquemberg saisit ce qu'il y a d'universel dans le flamenco : la pureté des émotions et la beauté des choses simples.
http://www.franceinfo.fr/livre/la-culture-et-vous/le-monde-du-flamenco-vu-par-david-fauquemberg-1136611-2013-09-10

Thierry Fiorile, La Culture et vous (France Info)

Avec une virtuosité confondante, Fauquemberg a planté son décor, non pas dans l'Andalousie flamboyante de Séville ou de l'orgueilleuse Grenade, mais celle des bourgades, des pueblos de la Basse Andalousie : Jerez, Utrera, Lebrija... (...)
Toutes ces voix qui vous pincent l'âme, ces accords qui vous chamboulent le coeur, Fauquemberg leur rend un hommage aussi généreux que subtil, avec un style diablement traversé de grâces. (...)
Fauquemberg signe là aussi un magnifique éloge de l'amitié. Ne passons pas à côté. Emboîtons-lui le pas, direction plein sud."

Thierry Clermont, Figaro Littéraire

Après les bleus et les bosses des boxeurs cubains de "Mal tiempo", le grand reporter David Fauquemberg nous entraîne au coeur de l'âme gitane. (...) Le flamenco est un rêve, c'est un roman. Il n'y avait rien à inventer, il y avait juste à raconter. Il était temps que quelqu'un s'en charge, par-delà les Pyrénées. C'est chose faite, et si bien faite. Parce que tout le feu du flamenco tient dans ce roman : el toque (la guitare de Melchior), el cante (la voix de Manuel), el baile (la danse de Rocio, avec ses coups de talons furieux, son corps tendu, ses mains comme deux oiseaux). Et parce que la langue de Fauquemberg est comme la musique qu'il raconte, elle frappe, secoue, bouleverse. Elle donne du sens et de la vie. (...) Pas besoin de musique, elle sonne entre chaque ligne.
Intégralité de l'article : http://www.lepoint.fr/culture/coups-de-coeur/el-flamenco-libre-18-10-2013-1745405_792.php

Marine de Tilly, Le Point

De livre en livre, David Fauquemberg poursuit sa route aux côtés des damnés de cette terre, de ces hommes rêches mais sensibles, fracassés par une vie trop dure pour eux. Après les coups et les bosses des boxeurs cubains dans Mal tiempo, le voici plongé cette fois dans un univers de braises et de mots : celui des chanteurs de flamenco, ces vagamundos éternels grandis au sein de l'âme gitane. (...)
C'est ce mundillo de légendes et de superstitions, d'outrance et de drames que ressuscite David Fauquemberg au fil de Manuel El Negro. Dans une langue typiquement flamenca, qui épouse le mouvement heurté et les sonorités lancinantes des nuits ibériques, l'auteur de Nullarbor signe une épopée fiévreuse, faite de gloire, de déchéance et de rédemption. Un conte aux accents poétiques, qui sonne comme un hommage appuyé à ces hommes et ces femmes qui n'ont rien d'autre à opposer au destin que leur sonante et leur voix. (...)
"La vie sans rythme est un plat fade", rappelle le romancier. Sa propre maîtrise du compas est la promesse d'un festin littéraire.

Julien Bisson, Lire

Amoureux ou béotien du flamenco, nul ne résistera, sauf les animaux à sang froid, à la houle enivrante des mots de David Fauquemberg pour conter de l'intérieur un monde à part qu'il semble posséder mieux que personne. Une histoire de chant, de complicité et de sortilège lie deux amis : Manuel El Negro, le gitan, et Melchior, le guitariste fou de son art d'initiés, l'ami de l'ombre qui accompagne le maître. (...)
Tout y est : l'embrasement, la fièvre, le magnétisme, la douleur, les outrances d'existences au limes du mystère et de la mort. L'auteur a capté le rythme syncopé d'un "mundillo" où la communication passe par le son, les notes, les déchirements de la voix, les accents de la musique et les soubresauts du corps qui exulte, tous plus explicites que le verbe et les discours.
Illustration du réel dont il s'inspire, ce grand roman d'atmosphère et d'identité prolonge la vie d'un peuple qui fascine et inquiète. (...) Tel le torero du cartel, Manuel El Negro ne quittera pas la scène sans éprouver la corne d'un adversaire bien plus puissant que lui qui se nomme destin. Grandiose!

Renée Mourgues, La République des Pyrénées (repris dans L'Eclair de Pau)

Après s'être immergé pour son roman Mal Tiempo dans le monde «fracassé» de la boxe aux côtés de jeunes Cubains, David Fauquemberg plonge dans celui, affectif, à fleur de peau et de mots, du flamenco. Le narrateur de son nouveau roman Manuel El Negro est Melchior, un guitariste qui se tient dans l'ombre du grand cantaor Manuel el Negro. Il raconte sa propre histoire complètement liée à celle du chanteur, avec son apogée, ses déceptions, ses trahisons, sa déchéance.
Tout au long des pages, où l'on pénètre dans des cafés les plus ordinaires, où l'on est projeté dans le monde du spectacle, où l'on croise la misère de grands maîtres du flamenco, des couplets rythment notre cheminement comme celui de cette soléa : "Comme une ombre, l'amour absent/Prends corps en s'éloignant/L'absence est un vent léger/Qui éteint les feux hésitants/Et avive les grands brasiers." De braises et de larmes, ce roman qui ne parle que d'art et où l'on croise des figures réelles du mundillo, se lit comme on écoute un cante.

Marie-Christine Vernay, Libération

David Fauquemberg signe ici un roman sublime sur l'âme du flamenco, ses sonorités lancinantes, la douleur viscérale, la fêlure qui vous pince le coeur. On n'a plus qu'une envie : se laisser mener par Paco de Lucia et lire et relire les passages exaltés de cette superbe langue flamenca.

Marie-Danielle Racourt, Le Vif (Belgique)

David Fauquemberg rend un bel hommage au flamenco des Gitans d'Andalousie. (...) Avec une plume aux formes espagnoles et une quantité impressionnante d'anecdotes réelles et poétiques sur les flamencos d'hier et d'aujourd'hui, David Fauquemberg régale l'aficionado et initie le profane à la complexité de cet art si secret et si souvent fantasmé. Il trouve les mots justes pour évoquer cet existentialisme gitan et l'universalité des sentiments qu'il génère. Il ne craint pas non plus d'en expliquer les codes : la primauté du rythme, le respect de "ceux qui savent", le chant, l'immense variété des genres dont les plus graves, telle la solea, sont de véritables face-à-face avec la mort.

Jérémie Sieffert, Politis

Au terme d'années d'immersion totale, Fauquemberg, comme s'il était lui-même né gitan, nous initie au cante jondo. Et nous invite au plus spirituel des voyages, à travers la destinée chaotique d'un homme, Manuel El Negro, un génie torturé, hanté par son art et le sentiment de sa propre fragilité. (...)
Avec cette fiction très documentée, David Fauquemberg reconstitue un monde bien particulier, celui des grands artistes gitans. (...)
Manuel El Negro, mené sur un rythme syncopé, écrit dans une langue métisse, forgée par l'écrivain pour la circonstance, est un grand roman nostalgique et anachronique. (...)
A chaque page, ça chante, ça joue, ça picole, ça palpite. "Olé Melchior!... Pura Poesia!..."

Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo

Manuel est le flamenco, incarné dans la moindre de ses postures. (...) Le lecteur est emporté par un récit flamboyant, savant mais accessible. Il vit de la vie de tous les personnages, au rythme d'un art de jouer, chanter, danser et de vivre qui vient couler dans ses propres veines.

Yannick Pelletier, Ouest France

Ce livre séduira évidemment tous les passionnés de flamenco: outre l’ agrément du style et d’ un récit bien construit, les uns y trouveront une bonne initiation à cette musique, et les autres le plaisir de reconnaître au fil des pages des personnages qu’ ils on pu croiser à Jerez ou ailleurs en Andalousie, et des artistes dont ils écoutent les concerts et les disques depuis de longues années. Mais à travers le flamenco, et par les thèmes majeurs de cet art populaire - l’ amour, l’ amitié, la liberté, l’ art de vivre et de mourir... (comme pour le blues, le tango...), David Fauquemberg s’ adresse naturellement à un lectorat beaucoup plus vaste, qui trouvera aussi matière à réflexion sur les déphasages entre destins individuels, temps long des mentalités collectives, et temps court des évolutions économiques et technologiques. Enfin, pour une cinéaste inspirée et bien informée (nous pensons naturellement à Dominique Abel), Manuel El Negro donnerait matière à un beau scénario...
Lien vers l'article complet : http://www.flamencoweb.fr/spip/spip.php?article464
Entretien avec Claude Worms : http://www.flamencoweb.fr/spip/spip.php?article483

Claude Worms, flamencoweb

David Fauquemberg, romancier renommé auteur de "Nullarbor" et de "Mal tiempo", est aussi de ces aficionados capables de veiller toute la nuit pour un moment de duende. (...) Mais qui aurait imaginé en le cotoyant au sein des juergas que son oeil aussi affûté que celui d'un photographe scannait chaque détail ? Son récit est précis, documenté, rien ou presque ne lui a échappé dans sa quête de l'essence du flamenco qu'il raconte au fil des pages.
(...) Un livre qui se déguste comme un bon vin de Jerez, lentement, délicatement, et qui fait voyager dans l'âme et l'histoire du flamenco. Il retrace entre autres, au gré de la narration qui se déroule au coeur de familles gitanes, l'histoire du cante de Jerez, de Manuel Torre à Terremoto en passant par tio borrico et bien d'autres. Assurément le livre de la rentrée, de quoi ravir les aficionados.
Lien vers l'article complet : http://www.flamenco-culture.com/article.html?category=2&rubrique=1&id=556
Entretien avec Muriel Timsit : http://www.flamencoculture.com/article.html?category=2&rubrique=5&id=562

Muriel Timsit, Flamenco-Culture

"La poésie est un art de combat", dit un personnages de Mal tiempo, dernier opus ultra-réaliste (et ultra-réussi) de David Fauquemberg. Dans le roman, c'est l'inverse : c'est le combat qui devient poétique. (...) ça cogne à toutes les pages, chaque phrase est un uppercut. On prend des coups, au foie, au cerveau, au coeur. C'est comme un reportage minuté dans les arcanes de la boxe caraïbe, mais avec une profondeur psychologique renversante, un souffle et une émotion que seul Fauquemberg (...) pouvait inventer.

Marine de Tilly, Le Point (Avril 2011)

Dans cet hommage poétique à la boxe, l'écriture devient souffle, saccade et fracas. David Fauquemberg ne décrit pas un combat, il jette le lecteur sur le ring, happe l'air, oublie les temps morts, lance ses uppercuts et nous cueille directement au foie ou au cœur. A Cuba, dans les quartiers les plus pauvres, l'auteur plonge dans le quotidien des salles d'entraînement, les rencontres avec des perdants magnifiques. Joseph Conrad est cité en exergue, mais c'est à Hemingway qu'on pense. Une filiation évidente.

Christine Ferniot, Télérama (16 avril 2011)

"Si la boxe est si difficile à rendre, c'est que la langue, souvent, ne suit pas. Question de rythme, de cadence. Pas chez Fauquemberg, dont le style à percussion suit le tempo, toujours dans le timing. Son livre, dans son parti pris de réalisme, fait crépiter les mots en partageant la vision que le narrateur se fait de ce sport et d'un homme qui l'incarne. La beauté de ce récit tient dans le portrait d'une force pure, d'une énergie brute et surtout dans ce qu'elle soustrait au monde et ce qu'elle lui rend. Car il y a dans l'expression de la force une dépossession de soi autant qu'un dépassement. Double mouvement que David Fauquemberg, entre deux uppercuts, a très bien su capter.

Anthony Dufraisse, Le Matricule des Anges (Avril 2011)

Boxe et poésie, même combat...
Dès les premières pages, on l'entend. Ce ne sont pas les mots ni les phrases, mais le bruit que fait la langue, ahanante, au moment de marquer la page blanche. En sueur. Un souffle, une respiration posée malgré l'effort. Comme un chanteur ou un musicien dont la poitrine retombe avec la musique. (...)
David Fauquemberg ne manque pas de squelette ou de caractère. Il peut changer de style, l'écriture reste la sienne. Typée, radicale. Elégante mais sans aucune préciosité. On sent l'influence des écrivains anglo-saxons. Conrad ou Hemingway ne l'auraient pas renié, surtout avec ce livre-là sous le bras. (...)
De la même manière qu'Hemingway dansLe vieil homme et la mer, l'auteur s'attache ici à décrire au plus près une activité humaine surchargée de symboles mais d'un point de vue matériel et objectif (comme un objet, ce qui n'empêche pas l'affection). Ce sont les choix de l'homme en train de boxer, son attitude, son comportement, sa morale, qui importent. De quelle manière il se détermine dans le monde, ici et maintenant. C'est-à-dire sur le ring. Le résultat est à la hauteur : beau, précis, poignant. Cette réussite tient beaucoup au travail sur la langue, sur sa syntaxe et sa construction. David Fauquemberg fait violence à la langue française trop raide, trop lente pour des rounds de boxe, à coups de phrases nominales, d'appositions, d'ellipses et d'onomatopées. Comme Yoangel, il trouve le bon tempo, le bon rythme - celui qu'on entend dès les premières pages. (...)
Mieux encore, en écrivant la boxe, David Fauquemberg dit des choses sur la distance qui doit séparer un écrivain de son personnage. Etre près de lui sans jamais être à sa place, le décrire en le mettant en mots, tout simplement. Garder la bonne distance. En boxe comme en littérature, cela vaut la victoire.

Nils Ahl, Le Monde des Livres (9 octobre 2009)

Ce roman est le magnifique portrait d'une jeunesse combative, d'une promesse de haute lutte. Il se sert de la boxe pour pénétrer au plus près de l'humain. Sachant que la boxe est le sport le plus précis, le plus pur qui soit, alors forcément... le livre touche au coeur.

Clara Dupont-Monod, Marianne ("Coup de coeur de la semaine", 28 novembre 2009)

Le lecteur se retrouve transporté sur le ring. Il ressent la fièvre du Jeu. Tous les sens sont sollicités. (...) On se croirait chez Hemingway, chez Kessel, dans le Salaire de la peur. Mais Fauquemberg développe un style bien à lui. Moderne, poétique, rythmé. Sans une once de graisse. Avec du souffle, et un art consommé du dialogue. Voici un écrivain de la meilleure trempe. (...) Réussite totale, Mal tiempo ferait aimer la boxe aux plus réfractaires.

Tristan Savin, Lire (septembre 2009)

La boxe des magnifiques perdants...
(...) Au-delà des entraînements et des combats, que Fauquemberg décrit avec un sens rare du réalisme (des dialogues rythmés, un ton jamais misérabiliste), au-delà du temps immédiat et fébrile des salles d’entraînement et des tournois,Mal Tiempodévoile un second souffle, lent et profond, qui donne aux personnages une aura existentialiste. Celle-là même qui arme le drame envoûtant et inéluctable que vit le protagoniste et qui prend le lecteur à la gorge.
Là réside la force de ce roman. Dans la superposition maîtrisée de deux plans : celui, apparent, du suspense et de l’action haletante, et celui de la destinée paradoxale de Yoangel Corto, qui symbolise la quête de rachat de toute une génération de jeunes Cubains.
«Yoangel Corto ne combattait pas l’adversaire. Il combattait la boxe», nous dit David Fauquemberg. Et il gagne cette confrontation dans un final époustouflant, où la descente aux enfers du boxeur se mélange à une forme d’élévation métaphysique.

Rocco Zacheo, Le Temps (10 octobre 2009)

Une évidence : David Fauquemberg tient les promesses qu'on décelait dans son précédent roman, Nullarbor. (...) Un texte vif, libre, fin, fascinant. Furieusement physique, terriblement poétique.

Le Quotidien du Luxembourg ("Les 5 musts de la rentrée", 19 août 2009)

Un livre à la fois puissant et sensible, dense et intense. (…) Immédiatement, on est pris dans un premier combat qui est aussi le dernier du narrateur méchamment démoli par un truqueur; et c’est dans cette mêlée brutale, de l’intérieur, que s’amorce le récit du «Francés. (…)
Pas besoin, cependant, de s’intéresser à la boxe pour être captivé par Mal Tiempo. D’abord parce que les personnages sont tous attachants. (...) Fauquemberg a mené son livre comme un combat, comme, aussi, une belle aventure humaine à travers la déglingue bigarrée de Cuba ; sans peser, il touche aussi bien à des questions politiques et sociales qu’exacerbe la rigueur d’homme libre de Corto.
A cela s’ajoutant le fait que ce roman, comme sculpté dans la matière verbale, ou «filmé» par les mots, vaut par son écriture à la fois dégraissée, elliptique, précise et rapide, mais non sans beauté et vive sensibilité.

Jean-Louis Kuffer, 24 Heures (17 octobre 2009)

Haletant de bout en bout, de poing en poing. (...)
Dans ce récit qui tient autant de la chronique pugilistique que de la fresque sociale et humaine, Fauquemberg a su éviter les clichés et les poncifs liés à Cuba. Rencontres incongrues, filles de joie, chansons langoureuses, personnages portraiturés d'un trait vif, combats de coqs, entraînements spartiates, difficultés quotidiennes d'une population malmenée par les tracasseries policières et la rhétorique révolutionnaire. (...)
On tient là un livre parfaitement cadré, servi par une plume efficacement élégante.

Thierry Clermont, Figaro Littéraire (28 octobre 2009)

David Fauquemberg creuse son sillon original, et signe avec Mal tiempo une plongée saisissante dans l'univers de la boxe à Cuba. (...) Un regard acéré sur les pays traversés, une féroce envie de sortir des sentiers battus associée à un style sec et nerveux servi par une langue précise et des dialogues percutants. (...) Sur ce thème où de nombreux romanciers se sont cassés les dents, il parvient à nous fasciner par sa description hyperréaliste d'un entraînement dans un gymnase surchauffé ou son évocation d'un combat. (...) Un texte aussi attachant et dérangeant que son précédent ouvrage, Nullarbor.

Laurent Péricone, La Tribune (22 septembre 2009)

On ne saura jamais le nom du narrateur de Mal tiempo. Comme s'il n'avait déjà plus d'existence, d'identité. Tout ce que l'on connaît de lui, c'est sa voix, dont le tempo saccadé porte les phrases d'un roman haletant. (...) David Fauquemberg restitue magnifiquement cette musique du corps, ce timing intérieur qui tente d'apprivoiser le chaos de l'existence. La boxe est aussi une métaphore de la vie et une école de vérité. (...) Mal tiempo ne cède jamais à la facilité du spectacle et se distingue par son style : sobre, sans fioritures, dans la lignée d'Hemingway.

Fabrice Lardreau, Transfuge (octobre 2009)

Le prometteur David Fauquemberg revient avec ce percutant Mal tiempo, virée dans le monde fascinant de la boxe cubaine - ça cogne dur, mais avec sensibilité. (...) Admirablement cadrée, tout en raccourcis saisissants, la narration de Mal tiempo serre son sujet de près, avec une vivacité de ton jamais démentie.

Emilie Colombani, Technikart ("Les 10 meilleurs romans de la rentrée", juillet 2009)

Mal tiempo incarne littéralement et littérairement ce qu'est la boxe.

Hubert Artus, Rolling Stone (Octobre 2009)

Ils sont peu en France, parmi nos auteurs, à pouvoir écrire sur la boxe avec autant de pertinence que David Fauquemberg. (...) Il fallait une plume à la fois légère et sans fioritures pour dire le meilleur de la boxe. Il fallait un style épuré pour dire la tragédie de champions méconnus, enfermés dans leur île castriste. (...) Le champion, Yoangel Corto, se bat contre ses propres démons. Contre lui-même. A l'image d'une île qui s'autodétruit lentement mais sûrement.

Guillaume Chérel, Le Point (15 octobre 2009)

Dès la première scène de Mal tiempo, le lecteur se trouve précipité dans la boxe, dont l'écrivain parle avec une extraordinaire précision et toute physique aussi, mais d'emblée c'est plus que de boxe qu'il s'agit dans ce livre magnifique dont une vraie poésie se dégage à phrases solides comme des câbles et ciselées en grand travail de finesse, qui parle beaucoup aussi de dépassement et de liberté.

Jean-Louis Kuffer, Carnets de JLK (www.carnetsdejlk.hautetfort.com)

On se laisse porter (et bousculer) par le rythme cascadeur d'une histoire écrite à vif. (...) On finit par faire abstraction du cadre pour n'être plus en prise qu'avec les émotions contenues de son héros, et la rage qui l'invite à combattre. (...) Un roman à la prose rageuse, tenu à très juste distance de son sujet : à bout portant.

Benoît Laudier, Figaro Magazine (12 septembre 2009)

Pas simple de Boxer dans la catégorie des Mailer, Ellroy, Oates, Hemingway, Schulberg ou Gardner ! David Fauquemberg a ce culot-là et, le moins que l'on puisse dire, c'est que, face à ces poids lourds de l'écriture, il rend un minimum de handicap. Son Mal tiempo cogne juste et swingue dans les pas d'un héros cubain, certes contraint, mais tellement représentatif de l'idée que l'on se fait du "noble art" qu'il en est parfaitement touchant. Un K.-O. parfait.

Benoît Heimermann, L'équipe Mag (22 août 2009)

Véritable coup de coeur, Mal Tiempo est un roman de sueur, de sang et de beauté stylistique : le narrateur, un boxeur las sur le point de raccrocher les gants faute d’excellence durable, part encadrer un stage à Cuba, terre de contraste, où la boxe, en amateur, reste l’art noble suprême et la référence absolue, croisant sur son chemin le champion des champions, Yoangel Corto, colosse mystérieux et indocile pour lequel rien ne vaut que de combattre la boxe elle-même…

Jean-Emmanuel Ducoin, L'humanité (5 septembre 2009)

Il est des pays qui vous envoûtent. (...) Champion de vingt ans, Yoangel trime mais n'écoute personne. Il poursuit son combat, lui seul sait vers quoi. C'est cette maîtrise et cette quête que raconte David Fauquemberg, avec cette précision fine qui laisse reconnaître les grands écrivains.

Angélique Cléret, Ouest France(Sélection "Rentrée littéraire", 30 août 2009)

Un fascinant roman au style à la fois sobre et opulent. (...) Le lecteur est saisi, happé, les images suintent la beauté. Un joyau qui se lit d'une traite.

Maïa Alonso, Dépêche du Midi (27 août 2009)

Son écriture colle au réel. (...) David Fauquemberg tient son lecteur à bonne distance comme le boxeur son adversaire. Et entre les scènes de combats, il esquisse à petites touches un Cuba de la débrouille et de la misère. (...) "Le ring, c'est la vérité", disent-ils à Cuba. La voix de David Fauquemberg porte la même empreinte.

Nathalie Colleville, Livre-Echange (Août 2009)

Prix Nicolas-Bouvier pour son premier roman, Nullarbor, en 2007, David Fauquemberg continue son périple autour du monde. Il fait cette fois escale à Cuba (...) : l'esprit de l'île affleure à chaque page, impression renforcée par des dialogues au cordeau. L'auteur fait la part belle à la communauté des boxeurs, fierté de Cuba et seule porte de sortie vers l'extérieur

Direct Soir (10 septembre 2009)

Toujours en quête d'intensité, David Fauquemberg nous emmène à Cuba, pays de la boxe pure, école de la violence maîtrisée. Une écriture puissante et habitée, en prise directe avec une réalité loin des clichés, où la rage et l'amertume font écho à l'instinct de survie. Attention, cadence infernale...

Marie Hirigoyen, PAGE des Libraires (Grand entretien, Septembre 2009)

David Fauquemberg possède un style coup-de-poing qui opère à merveille dans Mal tiempo. Un roman intense.

Michel Vagner, L'Est Républicain (10 août 2009)

Nul besoin d'être un féru des rings pour se laisser convaincre par ce roman, qui s'attache moins à raconter l'histoire d'une fulgurante carrière qu'à nous montrer ce qui peut faire la force ou la faiblesse d'un homme. (...) Un roman au style vif, percutant, admirablement écrit.

Yohann Lerandu, La Manche Libre (15 août 2009)

Aussi à l'aise dans sa description du noble art que dans celle de Cuba, David Fauquemberg a réussi un livre qui vaut tant par son style sans fioritures que pour son ambiance intense.

Alexandre Fillon, Livres Hebdo ("Avant-critiques", juin 2009)

Premier livre d'un jeune écrivain de 33 ans, David Fauquemberg, Nullarbor est d'abord un objet littéraire d'une puissance singulière, un texte rugueux, minéral, organique, d'une étonnante intensité physique. Un récit dont l'enjeu principal est de prendre frontalement la réalité du monde, d'en rendre la violence et la beauté, la présence et la force, le souffle et la férocité. Et c'est magnifiquement réussi. [...]
Un livre-labyrinthe violemment séduisant. Le lecteur suit, immédiatement captivé.

Michel Abescat, Télérama

Un récit lapidaire, percutant, novateur. [...] Le réalisme de ses dialogues apporte au récit une tension permanente, presque suffocante à certains moments, qui donne à Nullarbor une atmosphère de thriller. [...] On pense à Moby Dick : Fauquemberg renoue avec les idées les plus fortes du chef-d’œuvre de Melville.

Tristan Savin, L'express

Un roman et un récit où souffle fort le vent de l'aventure et du voyage. Les amateurs de sensations fortes en raffoleront.

Alexandre Fillon, Livres Hebdo

David Fauquemberg n'a pas été boxeur pour rien. Ses phrases cognent. Ses images sont des uppercuts. Sept ans de travail pour ciseler ce diamant noir.

Michel Vagner, L'est Républicain

Un récit âpre, violent, porté par un style romanesque et un sens des dialogues très cinématographique. Adapté au cinéma, Nullarbor ferait un terrible road-movie.

Hubert Lizé, Le Parisien

C’est un étonnant voyageur, sans nul doute. C’est aussi un bel écrivain, dans la lignée des plus grands. C’est surtout un homme qui, poussé par on ne sait quel démon de l’absolu, a choisi d’aller à la rencontre de l’ailleurs et de l’autre. Chapeau.

Jean-Claude Perrier, Le Figaro

Pas d'ironie ou de dérision, pas de jugement. [...] Nullarbor échappe au défaut du genre, la tentation de tout expliquer. David Fauquemberg sait rendre le temps qui s'accélère puis s'enlise dans celui, suspendu, des aborigènes. [...] Voici son récit, réussi.

Isabelle Rüf, Le Temps (Lausanne)

L’aventure, au sens le plus fort, d’un combat de l’homme avec la nature et contre lui-même, tel que l’ont célébré un Melville ou un Hemingway. [...] Prégnante, allante, concrète au possible mais à la fois magnifiée par une poésie comme insufflée par la vie-même, son écriture est elle-même action.

Jean-Louis Kuffer, 24 Heures (Lausanne)

Une traversée du désespoir entre violence et souffrance. Un dur apprentissage traduit dans une langue forte qui donne l'impression, toujours agréable, de découvrir un beau talent.

Daniel Martin, La Montagne

Un récit haletant.

Angélique Cléret, Ouest France

Un récit hallucinant.

Anne Lord, Terre sauvage

Ce premier roman, porté par l’esprit conjugué d’un Jack London et d’un Bruce Chatwin, constitue un inoubliable road-trip. [...] Un récit haletant et tragique, sans concession, hyperréaliste, dont on ne ressort pas indemne.

Philippe Di Folco, TGV Magazine

Un monde de folie écrasé sous le soleil. Excellent livre.

Stéphane Guibourgé, Air France Magazine


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